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Djamel Tatah

21 février – 23 avril 2015   saison 6

Djamel TATAH à la Vitrine Régionale d’Art Contemporain, une oeuvre choisie par Susie Lemeunier, du Collège Marcel Aymard, classe de 6ème, à la fin d’un cours d’Arts Plastiques dédié au travail pictural, année 2012-2013.

Monsieur, vous savez ? Mon oncle est peintre.

– Oui ? C’est intéressant ! Et quel type de d’oeuvres peint-il ?

– Il peint des personnages grandeur nature sur des grands fonds de couleur.

– Mmmm ! ! ! Très intéressant ! ! ! Et comment s’appelle-t-il ?

– Djamel Tatah.

– Magnifique ! Susie, lorsque tu verras ton oncle, demande lui s’il veut bien exposer à la V.R.A.C. à Millau.

Quelques temps après.

– Mon tonton est d’accord, à condition que j’en sois la commissaire d’exposition.

– Excellente idée !

Ainsi, le projet a mûri, Susie et Djamel ont travaillé ensemble pour choisir l’oeuvre qui sera présentée dans la vitrine et celles qui seront montrées dans le catalogue, pour réaliser un entretien expliquant ces choix et écrire une petite introduction présentant l’histoire de ce projet original.

Djamel Tatah est peintre. Son travail « met en scène des figures humaines grandeur nature, situées de plain-pied dans des espaces géométriques, dont les aspects les plus anecdotiques sont volontairement neutralisés par les transferts successifs que sont la prise de vue photographique, la numérisation, la fragmentation, la recomposition, puis la projection du dessin sur la toile. Les figures ainsi dématérialisées sont réinvesties d’une présence dans le temps d’un mouvement arrêté. »

Pour la V.R.A.C. Susie, et Djamel ont choisi une œuvre qui est le résultat de transpositions supplémentaires, à partir d’une peinture « sans titre, 2005, huile et cire sur toile, 120 x 180 cm » : il s’agit d’une estampe sur papier Laurier de très grand format, combinant les techniques du bois gravé et de la lithographie, réalisée dans l’atelier du grand graveur Michael Woolworth à Paris.

Guitemie Maldonado, historienne de l’art, écrit dans le catalogue de l’exposition de Djamel Tatah au château de Chambord en 2011, au sujet de cette peinture « sans titre, 2005, huile et cire sur toile, 120 x 180 cm »  où s’origine l’estampe exposée : « (…) Disons le silence qui s’élève de ces vastes aplats intensément colorés et des figures qu’ils abritent, blafardes et vêtues de sombre. (…) Or ce silence, on le perçoit aussitôt, est habité, à l’instar des fonds qui ne sont pas exactement monochromes, mais chargés de nuances et de traces ; surtout, il est visiblement adressé, et en cela il est seuil, qui mène à l’échange. Sans titre, 2005, le manifeste à un degré d’évidence rarement atteint dans l’ensemble de l’œuvre : un personnage se présente de face, regarde droit devant lui, les mains tendues, dans un geste de don qui engage nécessairement un vis-à-vis. Exceptionnel, ce tableau l’est à plus d’un titre : deux objets y figurent, deux pierres, montrées dans toute l’opacité de leur matière, deux massees dures, lourdes et silencieuses, qui en certaines mains et circonstances, peuvent devenir la plus éloquente des expressions de révolte désespérées. L’attitude, ici explicitée, fait apparaître en miroir ce que les figures représentées par le peintre portent en elles d’attente : toutes, elles s’adressent à celui qui les regarde, du coeur même de leur « absorbement ».


Dernières expositions : 2014 : Musée d’Art Moderne de Saint Etienne ; 2013-2014 : Fondation Marguerite et Aimé Maeght, Saint-Paul de Vence ; 2013 : Musée d’Art Moderne et Contemporain d’Alger ; Collection Lambert, Avignon…

 

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